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Ce que vous venez de visionner représentait un bel exemple de vie sociale en Nouvelle-France depuis les années 1600, devenue le Québec d’aujourd’hui - surtout dans les campagnes.
Depuis une époque reculée, la danse traditionnelle a joué une fonction sociale évidente.
Elle entretenait une sociabilité entre les habitants d’une même localité, souvent entre ceux du rang et ceux du village.
Les jeunes, souvent isolés à la ferme, étaient bien heureux le samedi soir venu, d’atteler le cheval et d’aller danser au village.
Ou encore de faire swinger la jolie voisine à l’occasion des fêtes familiales qui entouraient le Jour de l’An - de quoi finir par se trouver un nouveau conjoint
et de « perpétuer la race».
Des moments bien pudiques, mais ultra enjoués, et qui permettaient de tenir le coup durant les grands froids d’hiver qui vous gardaient à la maison à côté de « la patte du poêle ».
La danse permettait d’équilibrer la vie, dans un contexte où l’Église maintenait un bras de fer sur les familles et les consciences avec des règles morales très strictes. Si bien que danser jouait un rôle de clapet pour se défouler, se permettre un peu de sensualité, faire de l’œil à la jolie voisine avec une petite saveur de «pas permis»
tout en étant permise, celle-là !
Les danses québécoises sont 'tricotées' de plusieurs laines. En bref, on peut reconnaître trois grandes époques d'implantation de la danse à caractère culturel avec ses métissages :
Il y a les cotillons et autres pas de danse hérités de la France, depuis les années 1660 : ils ont été apportés ici en Nouvelle-France par les colons, à partir des années 1660. Ces danses ont sûrement aidé à combler la nostalgie d'être éloignés de la Mère-patrie française.
Ces danses se sont ensuite métissées avec celles apportées par les Irlandais, sous le régime anglais, à partir des années 1760. Et aussi avec les danses des communautés acadiennes des provinces de l'Est et celles des communautés francophones de l'Ontario, la province voisine.
Il y a eu par la suite encore les influences américaines, elles-mêmes largement issues d'Europe à l'origine.
Bien sûr, dans le même temps nos compatriotes amérindiens conservaient leurs traditions millénaires de la danse. Celle-ci - danse de groupe plutôt que de couples - avait et a toujours pour fonction non seulement de souder la tribu ou ses familles, mais aussi de les relier aux Forces spirituelles considérées omniprésentes. Le tam tam y joue un rôle de premier plan, venant mettre tous les coeurs au même diapason. Faites l'expérience: portez une main à votre coeur... son battement n'est-il pas le rythme d'un tam tam ?...
À la différence des Blancs qui ont de nos jours mis par écrit une partie de ce patrimoine (les figures de danse et les musiques), les Amérindiens ont continué jusqu'à aujourd'hui à transmettre leur héritage de façon essentiellement orale.
Pourrait-on observer des influences amérindiennes jusque dans les danses traditionnelles québécoises ? Question captivante : demandez donc aux Amérindiens eux-mêmes et à nos anthropologues...
Ce genre de 'reels' (une musique qui se 'déroule'...) accompagne la danse folklorique québécoise, souvent appelée « les sets carrés ». Dans les soirées publiques, cette danse est souvent accompagnée par un petit orchestre, composé selon la région de violons, d'accordéons, et dans les années récentes d'un piano et d'une batterie. Des gens rythment la musique avec des cuillères de bois - ou à défaut des cuillères à soupe 'piquées' dans le tiroir de cuisine - et même avec des osselets, ce qui est plus rare, comme on en voit ici chez l'un des figurants (à gauche dans le groupe).
Dans les fêtes familiales, c'est chez 'Mon oncle Thomas' ou chez 'Ma tante Délima' qu'on se faisait aller les pieds - surtout à la campagne, alors que les maisons avaient souvent une grande cuisine pour accueillir bien du monde. Un seul instrument devait suffire alors à mettre tout le monde en danse, selon les talents musicaux du coin. Quand nous étions petits, tandis que les parents dansaient en bas, nous les enfants étions cordés dans l'escalier qui montait aux chambres. Les plus petits, déjà au lit, s'y retrouvaient en en pyjama, incapables de dormir à cause de la musique. Nous avions les yeux qui piquaient, à cause de la fumée intense qui montait, à cause aussi de l'heure avancée qui avait largement dépassé l'heure de mettre au lit les enfants. Bon, voyons ce que ça donne avec l'accordéon, sans les danseurs, cette fois...
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Un site offert par Denis Breton, Grandir Conseil, Québec
Dernière mise à jour: 7 février 2019