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Rencontre du 28 octobre 2013 

Je suis partie du Mexique, mais le Mexique
n'est pas parti de moi

C’était notre cinquième soirée-rencontre de Cultures au cœur à Québec. Parmi les personnes autour de la table, l’héritage de l’Amérique latine était cette fois bien représenté : Mexique, Bolivie, Uruguay, tandis qu’un fier membre de la communauté haïtienne s’ajoutait à quelques Québécois d’origine.

Le moment d’échange sur nos bonnes nouvelles a débouché sur un thème imprévu : les participants ont pris plaisir à nommer les réseaux de socialisation qu'ils fréquentent à Québec. On pouvait vite se rendre compte d'une réelle variété. À titre d’exemples : l’Association Québec-Bolivie, Les Parfaits inconnus, la Bibliothèque Gabriel Garcia Marquez, l’Atelier de chant traditionnel de Québec, Développement & paix, l’Association Dante Alighieri, le Mieux-être des immigrants. Et chez les seniors plus spécifiquement : l’Association des Aînés venus d’ailleurs, l’Association des Aînés solidaires, les Retraités flyés. Si bien que le groupe a fait la suggestion d’en dresser une liste avec leur calendrier respectif.

Le témoignage de Lucía Flores était notre hors-d’œuvre : elle nous a d’abord brossé un portrait poignant de ses premiers temps d’arrivée au Québec, source de grands défis, ensuite de ses réalisations littéraires. Vous trouvez dans le site Cultures au cœur un extrait du texte qu’elle nous a présenté, capable de soulever bien des émotions.  

Lucia parle d’elle-même comme d’« une Uruguayenne qui habite au Québec », disant de son pays d’origine « il est devenu mon pays intérieur ». On sent chez elle le désir de mettre en évidence le fil universel qui relie tous les gens qui ont été déplacés.

Diplômée en Uruguay pour l’enseignement, Lucía se retrouve aujourd’hui enseignante à l’Université Laval en linguistique, avec six romans-jeunesse à son actif, en plus d’un dernier livre au rayon des adultes, avec justement le titre : Nés ailleurs : histoires d’ici et de là-bas. Fait surprenant, quelques-uns de ses romans ont été écrits d’abord en français, puis traduits en espagnol.


L’échange s’engage. Encouragée par le témoignage de Lucía, Maria-Rosa, nous a dit à son tour « Je suis partie du Mexique, mais le Mexique n’est pas parti de moi.» Mais elle sent le besoin de compléter : « Si on coupe les racines d’un arbre il meurt. Mais il s’en fait de nouvelles aussi, qui sont très importantes... »

Adrien, immigré d’Haiti, nous confie à son tour : « Ce qui me choque, c’est quand je reviens à Haiti et qu’on me trait de diaspora ».

Des expressions laissées par l’un ou l’autre des participants laissent à réfléchir par leur densité en émotions : «On se sent perdu, on ne sait plus qui on est…» « Le pays intérieur devient plus réel que le pays réel». « Nous descendons tous de gens qui ont été déracinés » Une vision commune émerge : c’est quand on a quitté son pays qu’on prend conscience de qui nous sommes et combien ce pays peut nous manquer.» «On prend le meilleur des deux mondes ».

D’où l’importance de se trouver de nouveaux réseaux de contact. Et Hortensia appuie sur le fait que c’est le vrai non seulement pour les gens immigrés au Québec, mais vrai aussi pour les Québécois qui ont séjourné longtemps à l’étranger. Une anecdote lui revient, tirée de sa longue expérience au sein de l’Association Québec-Bolivie. Un jour, un Québécois revenu au Québec lui dit : « l’Association m’a sauvé… [car de retour chez moi] j’étais devenu un parfait étranger. » Elle termine avec une suggestion de livre : Étranger à nous-même.

La rencontre s'est terminée avec le visionnement d'une vidéo sur Boukar Diouf, interviewé à Télé-Québec par Marie-France Bazot. Boukar a donné vie à une noix à la dérive sur la mer, une allégorie pour nous partager sa vision de l'immigration dans un pays nouveau. « Ne restez pas les yeux rivés seulement sur le rétroviseur » nous a-t-il dit en substance.

Une rencontre chargée en témoignages très personnels, où chacun a eu l'occasion d'entrer en résonance avec son propre parcours. Pas étonnant que plusieurs ont tenu à souligner leur appréciation pour la rencontre.


Date de création : 2013/10/23 - 10:21
Dernière modification : 2017/10/05 - 20:21
Catégorie : Échos de nos activités - 2013
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