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Nikanish : Une communauté amérindienne puise dans ses traditions de quoi se guérir

« Il faut que les jeunes se prennent la main, reviennent à leur source...
...voilà ma vision »

 

Un documentaire pour comprendre l'âme d'une communauté amérindienne mise au défi de se renouveler... et nous sentir plus proches des Premières Nations encore. À voir absolument ! 
 

En deux parties de 30 minutes chacune :
Partie 1 : L'expédition des hommes
Partie 2 : Les femmes ont la parole


Jean-Étienne Poirier, anthropologue et cinéaste québécois, nous a raconté qu'en 2007 il réalisait un documentaire après s'être lié d'amitié avec une communauté Innu de la région de Shefferville, située sur les bords de la rivière Caniapiscau, au nord-est du Québec.


Les mines avaient fermé, laissant pollué leur territoire de vie et secoué leur confiance en leur avenir. Vivant en réserve à distance de la forêt, ils étaient devenus domestiqués à une société blanche dans laquelle ils ne se reconnaissaient plus eux-mêmes...
 

Un Innu demande au scientifique ce qu'il pense de sa communauté. Humm... L'anthropologue nous confie sa gêne de répondre : il sait que les Amérindiens ont à coeur de garder silence sur ce qui pourrait dénigrer quelqu'un d'autre. Silence... L'Indien revient à la charge, plusieurs fois. Si bien que l'anthropologue finit par lui répondre, à peu près ceci :

-  Je suis triste de vous voir en détresse et de ne trouver personne qui se lève pour dire « C'est assez ! » et y faire quelque chose...


L'Indien est piqué au vif et repart, songeur. Un an plus tard il revient :

- J'ai eu une vision: organiser une expédition de chasse, pour nous réunir ensemble.

Se met alors en branle une expérience de solidarité et de reprise de contact avec la forêt, les traditions de chasse et les sagesses ancestrales. On demande à l'anthropologue d'en faire un film.

On y voit les hommes refaire les gestes de leur passé nomade, et prendre la parole. Les femmes le font aussi, parlant d'éducation et d'héritage culturel. Tout au long du film la Nature se fait guérisseuse et la voix des Ancêtres aussi.


Un documentaire qui nous ouvre l'histoire et le coeur, et laisse une trace pour longtemps...

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Comment parler des Autochtones au Québec ?...

Si vous les interrogez sur la façon dont ils aiment parler d'eux-mêmes, ceux qu'on appelle les Amérindiens  -  pour les distinguer des habitants de l'Inde  -  vous diront en fait : « Nous sommes des Indiens ».


Leur patrimoine est riche et millénaire. Comme pour nous tous, leurs ancêtres venus d'Asie ont été des immigrants en Amérique. Et par la suite, de l'intérieur, leurs nations ont souvent continué de se déplacer sur

le territoire : tantôt à cause d'un mode de vie nomade et tantôt suite à des conflits inter-ethniques.


Leur patrimoine est trop souvent méconnu de la population québécoise en général. Plusieurs raisons l'expliquent. Mentionnons en particulier le fait que traditionnellement ils ont dû habiter dans des réserves, sans quoi ils auraient perdu leur statut d'Indiens avec les avantages qui s'y rattachent. Il y a aussi le fait que la promotion des visions et valeurs autochtones est un phénomène relativement récent  -  mais combien importante non seulement pour leur bien-être, mais tout autant pour le nôtre. Car en offrant au monde leurs sagesses et leurs pratiques ancestrales, les Indiens se les redonnent du même coup à eux-mêmes et à leurs enfants.

Chez les Hurons  -  Le Feu

L'art de vivre traditionnel dans la communauté Wendat donnait une place de choix au feu, comme symbole autant que comme source de chaleur :

«Le feu ne devait pas s'éteindre dans la maison. Quand le feu s'éteignait, c'était le signe d'une maison morte. On détruisait alors la maison et on en construisait une nouvelle.»

Louis Gros-Louis, reportage de Rodolphe Martinez (2008).

Photo : Québec Hebdo



 

La fête du Renouveau des amitiés

Après avoir décrit les cérémonies amérindiennes entourant l'équinoxe du printemps, faites de purifications physiques mais aussi communautaires, Aigle Bleu décrit le déroulement de cette fête :


« En compagnie de ceux envers qui nous avons eu des gestes ou des paroles brusques, nous nous rendons sur le bord d'un ruisseau ou d'une rivière. Là, nous exprimons les difficultés éprouvées et la compréhension de ne pas avoir été toujours parfaits, nous aussi, dans nos relations.

Nous reconnaissons ces difficultés devant la personne en affirmant notre volonté de mettre ces erreurs derrière nous, parce que nous choisissons de retenir les aspects positifs de notre relation. Nous désirons pardonner et nettoyer les difficultés éprouvées.

Après avoir exprimé nos sentiments, nous ouvrons notre coeur pour recevoir cette personne, elle fait de même pour nous. Nous nous penchons au-dessus de l'eau, en prenons dans nos mains et sept fois nous la jetons par-dessus nos épaules.

Ou encore, nous nous immergeons complètement dans l'eau sept fois pour laver toutes les impuretés qui ont pu ternir notre amitié avec cette personne. »


Source : Aigle Bleu, Le Sentier de la Beauté

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Chez les Iroquoiens  -  La lune noire

Lors d'une session qu'elle donnait sur le masculin et le féminin, Diane Paquet racontait que chez les peuples de souche iroquoise (ex.: les Hurons), la coutume était d'inviter les femmes aux jours de leurs menstruations, appelés la Lune noire, à cesser leurs activités et à séjourner dans la Loge des lunes.

Bien que cette période rende une femme sensible aux émotions et plus vulnérable, elle atteindrait durant ces journées son maximum de réceptivité. On comptait donc sur elles pour obtenir réponse aux grandes questions qui se posaient au clan, par exemple: est-ce le temps de faire les semailles? Est-ce le meilleur moment pour partir en chasse?...

On attribuait en effet au sang des règles un pouvoir de purification, ce qui fait que les femmes indiennes menstruées étaient aussi placées autour du cercle de la tribu, pour que les énergies néfastes n'y entrent pas.

 


Aujourd'hui

Il est malheureux que notre société ait tendance à ne voir que les inconvénients de cette période, alors qu'elle devrait la valoriser. Les femmes d'aujourd'hui sont elles aussi influencées par la lune (tandis que les hommes le seraient davantage par le soleil).


Diane Paquet invite les femmes à se retirer durant leur lune noire comme le fait la lune, afin d'en profiter le plus possible : prendre du temps pour elles-mêmes, se mettre en écoute, éventuellement même demander et recevoir des messages. C'est le temps de mise en terre des projets, ces autres bébés non humains. Les menstruations jouent un rôle de filtre, donnant même à la femme dans cette période un pouvoir de guérison auprès de son entourage proche.

Le rôle des hommes

Les hommes gagnent à être très attentifs à leur partenaire durant sa lune noire. Il leur revient de la sécuriser, d'accompagner la mise en terre des décisions à prendre. Et la formatrice attirait l'attention sur le phénomène suivant : « Lorsqu'à sa lune noire vous vivez une forte tension avec votre partenaire, observez-la ensuite à sa période d'ovulation:  il y a toutes les chances pour qu'elle explose alors pour un rien, sans savoir elle-même pourquoi. Par contre, si vous avez été plein de tendresse à son égard à sa lune noire, elle vous le redonnera multiplié au temps de son ovulation, sans réaliser non plus pourquoi. La femme est une terre fertile... »

Source : Diane Paquet, Atelier sur le masculin et le féminin, Saint-Augustin, Québec, 1994.
Compte rendu et commentaire : Denis Breton

Photo:
Theoldman's Journal



 

Chez les Innus -  L'orignal qui vient s'offrir

« Nous appartenons à la Terre; la Terre et nous ne sommes qu'un corps et un esprit. La Terre, c'est notre vie. » (Armand McKenzie, 1992)

Le peuple Innu (appelé Montagnais  par les Blancs) fait partie des Premières Nations du Québec. On le retrouve principalement au nord du Saguenay-Lac-St-Jean et sur la Côte-Nord.

À la différence des Blancs qui entretiennent une vision fragmentée du monde, qui ont appris à considérer la nature au service de l'être humain, les Innus au contraire entretiennent une vision globale de la vie, où c'est l'être humain qui est redevable à l'univers et à la nature.

« Nous chassions à l'arc. Lorsque nous repérions le troupeau, il n'était pas question de tuer les jeunes veaux ou les femelles avec leurs petits, ni les mâles dans la force de l'âge. Eux étaient l'avenir du troupeau, ils allaient continuer le cycle de la vie. Nous attendions qu'une bête se détache du troupeau et vienne s'offrir à nous. Généralement c'était un vieux boc, au panache imposant et un peu blanchi par l'âge. Dans notre croyance, il venait vers nous envoyé comme un cadeau de la Terre, notre mère. Quand l'animal était abattu, nous ne prenions pas la tête de l'animal pour en faire un trophée. Les chasseurs se partageaient le coeur et le foie, qu'ils mangeaient crus. Ensuite on faisait cuire la viande sur les pierres, puis on la partageait à tout le monde. »

Cité par Denis Breton, Source : Sitegrandir.com


Chez les Innus  -   Quand un vieillard « ne sait plus marcher »

En mai 2015, la poète innue Natasha Kanapé Fontaine accompagnait à Paris Joséphine Bacon, elle aussi poète innue. Celle-ci était invitée par Dany Laferrière à la célébration qui marquait son entrée à l'Académie française. Racontant leur séjour, Natasha passe une remarque sur l'état de santé de Joséphine :

« Il y a des jours où elle se fatigue à force de marcher, des jours où je m'imagine la porter sur mon dos. »


Peut-être ne s'attendait-elle pas à ce que cette anecdote amène Joséphine, le jour suivant, à relater la coutume innue qui suit : 

Natasha écrit : « Le lendemain, elle raconte que les Innus anciens n'abandonnaient jamais leurs aînés; que si leurs aînés ne savaient plus marcher, ils les portaient sur leur dos, car ''Il était un sacrilège de laisser derrière (soi) les bibliothèques vivantes les plus précieuses de nos héritages. Il fallait les porter''. J'étais muette. »


Source : Natasha Kanapé Fontaine, « Petit cahier d'un voyage au loin du pays natal », Le Devoir, 22 juin 2015.


Date de création : 2013/03/05 - 14:40
Dernière modification : 2017/01/25 - 23:35
Catégorie : - Au Québec
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Dernière mise à jour: 7 février 2019