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Blogue - BILLETS 2017

BILLETS 2017

Mesurer le degré d’islamophobie?  -  par l-Editeur

Et si on dressait la carte d’avancement de nos dialogues interculturels?...

« Au lieu de changer le monde,
nous pouvons créer un monde que nous n'aurons pas besoin de changer,
un monde vers lequel les gens vont tourner leur regard pour s’y éveiller.
Nous pouvons le faire par une simple respiration.
Mais nous devons la faire ensemble.»

Wes Annac

 

Une causerie stimulante

Hier soir, se tenait un agréable souper-rencontre avec la communauté musulmane : ‘Apprenons à nous connaître’, au Patro Roc-Amadour, à Québec. Nous avons pu entre autres écouter Monsieur Haroun Bouazzi, co-président de l'Association des Musulmans et des Arabes pour la Laïcité au Québec. Il présentait le résultat de ses recherches et réflexions sur la laïcité, puis sur l’islamophobie.

Son analyse du sujet semble avoir porté sur plusieurs années. Elle lui a fait dresser une carte d’événements haineux à l’égard de la communauté musulmane à travers le Québec. Il en tire le point de vue qu’au Québec, il y aurait effectivement du racisme, de l’islamophobie. «Ça permet de comprendre, mais pas d’excuser…» conclut-il.

M. Bouazzi a invité les gens à intervenir suite à son exposé. J’aurais aimé prendre la parole, car plus sa présentation avançait, plus j’éprouvais un malaise, que j’avais du mal à me formuler à moi-même.

Après l’exposé, les participants ont été invités à s’associer dans les semaines qui viennent à une recherche pour amener plus loin la connaissance des faits entourant l’islamophobie, si j’ai bien compris.


Ma réflexion

J’entends mieux aujourd’hui ce que cette causerie m’a laissé comme émotion et réflexion. J’étais triste.

Oui, cette analyse, probablement honnête et même rigoureuse, me laissait en panne d’énergie. Je voyais déjà les médias sociaux, les radios et les journaux bas de gamme se faire un plaisir de la relayer, et surtout de l’amplifier. Je voyais des intégristes de tous horizons y trouver une occasion rêvée pour justifier leurs coups de gueule publics  -  que ce soient ceux qui se réclament de l’Islam, pour accuser avec force la société québécoise de racisme; ou ceux qui se réclament de la société québécoise et y trouvent de quoi justifier leur envie de barrer la porte à tous les immigrants. Un président américain d'actualité leur fournirait un excellent carburant par les temps qui courent…

Au fil des années j’ai appris que le fait de maintenir notre attention sur ce qu’on ne veut pas, même si c’est pour le changer, a toutes les chances d'amener au résultat contraire : on lui donne de l’énergie. «Ce à quoi on résiste persiste». Nous connaissons tous d’évidence le principe semence-récolte. Toutefois, nous ne sommes pas toujours conscients qu’entre nos deux oreilles il y a le jardin de la pensée et des émotions. Je crois qu’il y a là une loi de la vie, aussi bien dans l’expérience personnelle que collective.


L’action positive

M. Bouazzi a conclu avec justesse son exposé en invitant à des actions positives, favorables au dialogue :
- «Continuer d’aller vers l’autre»
- «S’approprier l’identité québécoise»  -  refuser de se laisser prendre dans le modèle nous-eux»
- «S’impliquer».

Il a aussi reproché à l’école québécoise d’avoir une attitude molle face au racisme, de ne pas former spécifiquement les jeunes face à l’islamophobie.


Quelques malaises à comprendre de part et d’autre

Je réfléchissais aux débats qui ont cours dans la société québécoise à propos des pratiques religieuses d’hier en sol québécois, ou des réactions d’insécurité qu’on entend de nos jours à l’égard de l’Islam  -  chez des gens qu'il ne viendrait pourtant pas à l’idée de taxer de racistes ou d’islamophobes.
Et plus je réfléchissais, plus je voyais des points communs à l’héritage de l’Islam et à l’héritage québécois issu du christianisme. À titre d’exemples :

- Des héritages religieux qui valorisent quelquefois la peur de Dieu, souvent la soumission aux élites religieuses. Et qui proposent un credo qu'ils aimeraient voir englober la vie entière  -  y compris le vêtement, la vie en société, et même l’univers politique.

- Des rapports hommes-femmes ambigus dictés par une phase patriarcale de la société, où l’homme a le plus souvent le beau rôle et se permet des libertés qu’il refuserait à sa propre compagne.

- Un ensemble de croyances et de codes de comportement qu’il faut comprendre dans le contexte de l’époque où les prophètes porte-parole les ont proposés, mais qui aujourd’hui apparaissent parfois anachroniques, compte tenu que l’humanité a atteint un niveau de conscience plus élevé, que les gens sont prêts à une plus grande autonomie.

- La persistance aujourd’hui de symboles religieux forts (le voile, le crucifix, le kirpan,…), qu’on souhaite conserver parce qu’ils nourrissent encore le sentiment d’appartenance à une communauté, mais qui ont de moins en moins de rapport avec la spiritualité réelle de chacun, car elle se vit aujourd'hui davantage dans la sphère du privé, et souvent à l’écart d’une institution religieuse.


Donner le droit à l’autre d’être vulnérable

Les malaises évoqués plus haut ne sont pas des réalités objectives, qu’il serait facile de mesurer, mais ils conditionnent de façon puissante les attitudes. Toute société a son cadeau à faire au monde. Mais chacune a aussi ses vulnérabilités où elle besoin de se sentir comprise, pour pouvoir en changer, passer à une plus grande maturité. Il importe de les connaître afin de comprendre certains réflexes des Québécois dits de souche, face aux influences externes  -  réflexes qui ne peuvent évoluer qu’avec le dialogue et le temps.

Pour la société québécoise, il y a une action décisive à mener, non mentionnées par M. Bouazzi : c’est celle d’inviter les Néo-québécois à découvrir l’histoire du Québec  -  ce qui leur fera mieux comprendre combien son contexte de survie collective dans cet océan humain qu’est l’Amérique du nord, a conditionné ses façons d’être, sa langue, ses valeurs …et aussi ses insécurités.

Oui les Québécois sont bienveillants, et c’est tout à leur honneur. Les gens issus de l'immigration avec qui j'ai un réel dialogue l'affirment, et c'est rare que j'en côtoie qui les taxeraient de racistes. Oui ils peuvent devenir méfiants lorsqu’on touche à certaines fibres où ils sont vulnérables  -  et ils ont besoin d’être compris là aussi. Cette méfiance s’active face à des gens et des groupes culturels qui les critiquent de l'extérieur sans leur manifester le désir de vivre quelque chose avec eux. Car alors ils menacent un équilibre encore précaire  -  et ça se traduit, oui, par une réticence à leur ouvrir la porte de leur cœur,  et de là l'accès au logement ou à l’emploi. C’est sans doute une immaturité de la part de la collectivité québécoise, mais tant qu’on n’a pas rejoint le cœur des Québécois dans ce défi original qu’ils portent, on risque d’activer cette écharde dans leur peau culturelle, et alors de retarder un vivre-ensemble harmonieux avec eux.


L’éducation des jeunes Québécois

Des cours actuels comme ‘Éthique et culture religieuse’ regorgent d’orientations et de pistes d’expériences magnifiques pour éveiller au vivre-ensemble, par surcroît dans un esprit très positif. J’ai eu l’occasion de côtoyer au Ministère de l’éducation quelques artisans de ces orientations : ils ont souvent remporté mon admiration. Si le support qu’on donne aux enseignants laisse à désirer, ça c’est un autre défi.

Je suis de ceux qui préconisent une présentation en classe la plus objective possible des courants culturels et religieux, en insistant non seulement sur les droits humains, mais aussi sur les responsabilités qui s’en suivent; sur les droits personnels, mais aussi collectifs.

Je ne crois plus à la valeur pédagogique de monter en épingle les inepties des uns et des autres, par exemple en dressant les contours de l’islamophobie  -  ce qui ne fait qu’activer un modèle du nous-eux que rejette pourtant M. Bouazzi.

Et si nous n’arrosions que les fleurs que nous voulons voir pousser? Les autres se faneraient peut-être d'elles-mêmes... L'approche d'annoncer plutôt que dénoncer semble improductive à court terme, mais combien plus gagnante à long terme, car elle énergise le coeur plutôt que de le décourager.


Avons-nous l'audace de valoriser l’esprit critique chez nos jeunes?  -  bien sûr, en leur apprenant à comprendre l’autre dans ses différences, et peut-être dans les défis qu'il a dû surmonter; en leur proposant un vrai contact avec lui, plutôt que de le juger ou de le stigmatiser à distance.  

Ce type de pensée critique, les adeptes d’une pensée intégriste la prendront toujours comme une forme de racisme et une insulte ...jusqu’à ce que des gens ouverts les aient à leur tour écoutés et compris dans leurs propres peurs, leur donnant alors accès à leurs aspirations profondes.

Je sais gré à M. Bouazzi de m'avoir permis de pousser plus avant cette réflexion.

 

Et si on dressait la carte d’avancement de nos dialogues interculturels?...

« Au lieu de changer le monde,
nous pouvons créer un monde que nous n'aurons pas besoin de changer,
un monde vers lequel les gens vont tourner leur regard pour s’y éveiller.
Nous pouvons le faire par une simple respiration.
Mais nous devons la faire ensemble.»

Wes Annac

 

Une causerie stimulante

Hier soir, se tenait un agréable souper-rencontre avec la communauté musulmane : ‘Apprenons à nous connaître’, au Patro Roc-Amadour, à Québec. Nous avons pu entre autres écouter Monsieur Haroun Bouazzi, co-président de l'Association des Musulmans et des Arabes pour la Laïcité au Québec. Il présentait le résultat de ses recherches et réflexions sur la laïcité, puis sur l’islamophobie.

Son analyse du sujet semble avoir porté sur plusieurs années. Elle lui a fait dresser une carte d’événements haineux à l’égard de la communauté musulmane à travers le Québec. Il en tire le point de vue qu’au Québec, il y aurait effectivement du racisme, de l’islamophobie. «Ça permet de comprendre, mais pas d’excuser…» conclut-il.

M. Bouazzi a invité les gens à intervenir suite à son exposé. J’aurais aimé prendre la parole, car plus sa présentation avançait, plus j’éprouvais un malaise, que j’avais du mal à me formuler à moi-même.

Après l’exposé, les participants ont été invités à s’associer dans les semaines qui viennent à une recherche pour amener plus loin la connaissance des faits entourant l’islamophobie, si j’ai bien compris.


Ma réflexion

J’entends mieux aujourd’hui ce que cette causerie m’a laissé comme émotion et réflexion. J’étais triste.

Oui, cette analyse, probablement honnête et même rigoureuse, me laissait en panne d’énergie. Je voyais déjà les médias sociaux, les radios et les journaux bas de gamme se faire un plaisir de la relayer, et surtout de l’amplifier. Je voyais des intégristes de tous horizons y trouver une occasion rêvée pour justifier leurs coups de gueule publics  -  que ce soient ceux qui se réclament de l’Islam, pour accuser avec force la société québécoise de racisme; ou ceux qui se réclament de la société québécoise et y trouvent de quoi justifier leur envie de barrer la porte à tous les immigrants. Un président américain d'actualité leur fournirait un excellent carburant par les temps qui courent…

Au fil des années j’ai appris que le fait de maintenir notre attention sur ce qu’on ne veut pas, même si c’est pour le changer, a toutes les chances d'amener au résultat contraire : on lui donne de l’énergie. «Ce à quoi on résiste persiste». Nous connaissons tous d’évidence le principe semence-récolte. Toutefois, nous ne sommes pas toujours conscients qu’entre nos deux oreilles il y a le jardin de la pensée et des émotions. Je crois qu’il y a là une loi de la vie, aussi bien dans l’expérience personnelle que collective.


L’action positive

M. Bouazzi a conclu avec justesse son exposé en invitant à des actions positives, favorables au dialogue :
- «Continuer d’aller vers l’autre»
- «S’approprier l’identité québécoise»  -  refuser de se laisser prendre dans le modèle nous-eux»
- «S’impliquer».

Il a aussi reproché à l’école québécoise d’avoir une attitude molle face au racisme, de ne pas former spécifiquement les jeunes face à l’islamophobie.


Quelques malaises à comprendre de part et d’autre

Je réfléchissais aux débats qui ont cours dans la société québécoise à propos des pratiques religieuses d’hier en sol québécois, ou des réactions d’insécurité qu’on entend de nos jours à l’égard de l’Islam  -  chez des gens qu'il ne viendrait pourtant pas à l’idée de taxer de racistes ou d’islamophobes.
Et plus je réfléchissais, plus je voyais des points communs à l’héritage de l’Islam et à l’héritage québécois issu du christianisme. À titre d’exemples :

- Des héritages religieux qui valorisent quelquefois la peur de Dieu, souvent la soumission aux élites religieuses. Et qui proposent un credo qu'ils aimeraient voir englober la vie entière  -  y compris le vêtement, la vie en société, et même l’univers politique.

- Des rapports hommes-femmes ambigus dictés par une phase patriarcale de la société, où l’homme a le plus souvent le beau rôle et se permet des libertés qu’il refuserait à sa propre compagne.

- Un ensemble de croyances et de codes de comportement qu’il faut comprendre dans le contexte de l’époque où les prophètes porte-parole les ont proposés, mais qui aujourd’hui apparaissent parfois anachroniques, compte tenu que l’humanité a atteint un niveau de conscience plus élevé, que les gens sont prêts à une plus grande autonomie.

- La persistance aujourd’hui de symboles religieux forts (le voile, le crucifix, le kirpan,…), qu’on souhaite conserver parce qu’ils nourrissent encore le sentiment d’appartenance à une communauté, mais qui ont de moins en moins de rapport avec la spiritualité réelle de chacun, car elle se vit aujourd'hui davantage dans la sphère du privé, et souvent à l’écart d’une institution religieuse.


Donner le droit à l’autre d’être vulnérable

Les malaises évoqués plus haut ne sont pas des réalités objectives, qu’il serait facile de mesurer, mais ils conditionnent de façon puissante les attitudes. Toute société a son cadeau à faire au monde. Mais chacune a aussi ses vulnérabilités où elle besoin de se sentir comprise, pour pouvoir en changer, passer à une plus grande maturité. Il importe de les connaître afin de comprendre certains réflexes des Québécois dits de souche, face aux influences externes  -  réflexes qui ne peuvent évoluer qu’avec le dialogue et le temps.

Pour la société québécoise, il y a une action décisive à mener, non mentionnées par M. Bouazzi : c’est celle d’inviter les Néo-québécois à découvrir l’histoire du Québec  -  ce qui leur fera mieux comprendre combien son contexte de survie collective dans cet océan humain qu’est l’Amérique du nord, a conditionné ses façons d’être, sa langue, ses valeurs …et aussi ses insécurités.

Oui les Québécois sont bienveillants, et c’est tout à leur honneur. Les gens issus de l'immigration avec qui j'ai un réel dialogue l'affirment, et c'est rare que j'en côtoie qui les taxeraient de racistes. Oui ils peuvent devenir méfiants lorsqu’on touche à certaines fibres où ils sont vulnérables  -  et ils ont besoin d’être compris là aussi. Cette méfiance s’active face à des gens et des groupes culturels qui les critiquent de l'extérieur sans leur manifester le désir de vivre quelque chose avec eux. Car alors ils menacent un équilibre encore précaire  -  et ça se traduit, oui, par une réticence à leur ouvrir la porte de leur cœur,  et de là l'accès au logement ou à l’emploi. C’est sans doute une immaturité de la part de la collectivité québécoise, mais tant qu’on n’a pas rejoint le cœur des Québécois dans ce défi original qu’ils portent, on risque d’activer cette écharde dans leur peau culturelle, et alors de retarder un vivre-ensemble harmonieux avec eux.


L’éducation des jeunes Québécois

Des cours actuels comme ‘Éthique et culture religieuse’ regorgent d’orientations et de pistes d’expériences magnifiques pour éveiller au vivre-ensemble, par surcroît dans un esprit très positif. J’ai eu l’occasion de côtoyer au Ministère de l’éducation quelques artisans de ces orientations : ils ont souvent remporté mon admiration. Si le support qu’on donne aux enseignants laisse à désirer, ça c’est un autre défi.

Je suis de ceux qui préconisent une présentation en classe la plus objective possible des courants culturels et religieux, en insistant non seulement sur les droits humains, mais aussi sur les responsabilités qui s’en suivent; sur les droits personnels, mais aussi collectifs.

Je ne crois plus à la valeur pédagogique de monter en épingle les inepties des uns et des autres, par exemple en dressant les contours de l’islamophobie  -  ce qui ne fait qu’activer un modèle du nous-eux que rejette pourtant M. Bouazzi.

Et si nous n’arrosions que les fleurs que nous voulons voir pousser? Les autres se faneraient peut-être d'elles-mêmes... L'approche d'annoncer plutôt que dénoncer semble improductive à court terme, mais combien plus gagnante à long terme, car elle énergise le coeur plutôt que de le décourager.


Avons-nous l'audace de valoriser l’esprit critique chez nos jeunes?  -  bien sûr, en leur apprenant à comprendre l’autre dans ses différences, et peut-être dans les défis qu'il a dû surmonter; en leur proposant un vrai contact avec lui, plutôt que de le juger ou de le stigmatiser à distance.  

Ce type de pensée critique, les adeptes d’une pensée intégriste la prendront toujours comme une forme de racisme et une insulte ...jusqu’à ce que des gens ouverts les aient à leur tour écoutés et compris dans leurs propres peurs, leur donnant alors accès à leurs aspirations profondes.

Je sais gré à M. Bouazzi de m'avoir permis de pousser plus avant cette réflexion.

 

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Publié le 2017/03/13 - 13:49   | Tous les billets
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Dernière mise à jour: 7 février 2019