La vie dans un camp de réfugiés
racontée par ceux qui l’ont vécue

La vie dans un camp de réfugiés, c’est ne manger que de la farine, des graines de haricot et un peu de soja, tous les jours, une seule fois par jour, sans légumes ni éducation. Le 9 mai 2016, grâce au projet Cultures au Coeur, initié et co-animé par Denis Breton et Olga Garcia, deux promoteurs passionnés de l’interculturalisme, nous en avons appris un peu plus sur la vie difficile à imaginer dans un camp de réfugiés. Les invités d’honneur de cette soirée spéciale hébergée par l’Accorderie de Québec dans St-Roch ont partagé leur vécu comme réfugiés.

>>>  LE  REPORTAGE
RÉALISÉ PAR LE MAGAZINE LES IMMIGRANTS DE LA CAPITALE

Un ventre vide, un coeur qui déborde...

Du 5 juin au 6 juillet, c'est à nouveau le ramadan pour 5,5 milliards de musulmans dans le monde.

Ce grand jeûne annuel convie notamment à faire silence dans son estomac entre le lever et le coucher du soleil. Une invitation à se purifier de corps et d'esprit, à se mettre en situation de ressentir la faim et la soif physiques pour mieux contacter sa faim spirituelle et ses valeurs de solidarité.

Quelle belle occasion pour se tourner aussi vers d'autres qui ont faim aussi... C'est ainsi que la communauté musulmane, au Canada, s'invite à alimenter 11 banques alimentaires à même les économies du ramadan. Un peu comme les chrétiens du Québec ont fait tradition de la guignolée à l'époque de Noël.

Place à la guignolée des musulmans, Le Devoir
16 choses à savoir sur le ramadan, Le Journal de Montréal

Pour que l'Eldorado ne tourne pas en el-dos-à-dos...

Cultures représentées : Ce soir, les participants sont originaires du Salvador, du Chili, du Mexique et du Québec.

Thème principal :  L'intégration au travail des Néo-Québécois et les effets sur leur vie familiale.
Quelles secousses vivent-ils dans les premiers temps ?
Que peuvent faire les Québécois d’implantation ancienne pour leur faciliter les choses ?

Invitée-témoin : Margarita Morales

Originaire du Salvador et enracinée depuis 16 ans à Québec, Margarita a elle-même vécu l'expérience d'être réfugiée avec sa famille.
Organisatrice communautaire et intervenante interculturelle au Centre Monseigneur-Marcoux de Québec, on la retrouve notamment à coordonner la francisation, le jumelage inter-familial et les événements festifs qui alimentent la vie du quartier.

>>> LA SUITE  DE CETTE CHRONIQUE

Des choses à savoir de part et d'autre...

Cultures représentées:  Ce soir, dix personnes autour de la table nous livrent des vécus provenant de la République démocratique du Congo (RDC), du Québec, du Maroc, du Mexique et de la Syrie.

Thème de la rencontre: « Les débuts de la vie au Québec, quand on est réfugié ».

Invités:  Pour en témoigner, nous avons le bonheur d'accueillir Jasmine Turcotte-Vaillancourt, travailleuse de milieu à Québec, accompagnée de deux personnes réfugiées originaires de la République démocratique du Congo. Jasmine anime depuis plus d'un an le local communautaire d'un secteur de Vanier, tout près d'où habitent Faustin et Yolande, ses invités.

Yolante habite Québec depuis un an et demi. Faustin, depuis 6 mois; Il a vécu en camp de réfugiés, puis nous est arrivé avec 10 enfants, dont 8 qui sont les siens.

LA  SUITE DU  COMPTE  RENDU

Un grand homme vient de nous quitter...

C'était un chêne centenaire dans notre paysage québécois : le père Benoît Lacroix, originaire de St-Michel de Bellechasse. 

Quelqu'un que tous ont aimé. Et qui nous a tous entraînés avec lui à faire évoluer notre société québécoise.

Il avait entre autres une vision d'avant-garde face à l'immigration. Son souhait pour le Québec ? 

« ...qu’il devienne de plus en plus francophone dans sa langue et universel dans sa culture ».

>>> SUITE DE L'ARTICLE

Qui a dit que l'immigration est une grossesse qui prend bien son temps pour s'accoucher ?...

Nour Sayem est débarquée au Québec à l'âge de 15 ans, suite à la Guerre des 6 jours où sa Syrie natale a été malmenée.

Plus de 20 ans après elle écrit ce poème, qui nous permet d'éprouver un peu ce qu'elle a dû apprivoiser en elle. Un état d'âme que bien des gens autour de nous éprouveront sans même que nous le soupçonnions, si nous restons loin...

>>>  Le poème

Quel  « nous »  allons-nous tricoter ensemble ?…

« Les Québécois, on aura à changer,
mais ce sera une ouverture, et pour le mieux »
Nour Sayem

Aperçu :

Ce soir les cultures québécoise, syrienne, française, iranienne et mexicaines sont de la partie.

Nous nous retrouvons à 11 pour prolonger l’échange entamé le mois dernier sur le thème : Quelle société québécoise voulons-nous avoir construit en 2026 ?

Nour Sayem, d’origine syrienne et profondément intégrée à la société québécoise, nous fait à nouveau le plaisir d’être avec nous.

Une rencontre où il a d’abord été question d’attitudes. On a parlé de choc culturel, de pouvoir féminin, d’audace des Québécois à s’affirmer. Puis il a été question de sujets pratiques, notamment de reconnaissance des diplômes et de stratégies d’intégration au travail. Un terrain de jeu qui parle d’adaptation de part et d’autres...

Comme pour donner le ton à l'échange, Madame Sayem a résumé son parcours de plus de 40 ans au sein de la société québécoise : « Je me suis intégrée sans m’assimiler… »

>>>  Suite du compte rendu

Nous tenons à remercier les artisans de la revue Les immigrants de la capitale  -  son éditeur, Monsieur Mihaï Cristea, de même que Madame Susanne Bergmann qui a rédigé cet article  -  pour avoir fait écho à notre soirée-rencontre. Ils ont du même coup permis de mieux faire connaître notre invitée-témoin, Madame Nour Sayem, qui nous a fait profiter de la richesse de son vécu autant que de son regard pénétrant sur notre société québécoise.

Denis Breton,
éditeur du site Cultures au coeur
 

Notre section 'Ressources à Québec' s'enrichit d'une nouvelle page :

'Réfugiés: Comment aider ?'

Entrepreneure interculturelle, moi ?

Immigrer dans un autre pays, c'est un peu comme créer son entreprise : il faut s'y investir pour obtenir des dividendes, il faut semer pour récolter.

Diriez-vous que vous vivez une intégration heureuse dans votre société d'accueil ?

Voici une sorte de miroir, en 15 questions sans prétention...

Le quiz >>>